Commémoration du 8 mai 2017

Commémoration du 8 mai 2017

Discours prononcé par Gérard STEPPEL, maire de Marie

à l'occasion de la commémoration de l'armistice de la seconde guerre mondiale


 

Mesdames, Messieurs les représentants des autorités civiles, militaires et religieuses,

Mesdames, Messieurs les élus,

Messieurs les portes-drapeaux,

Mesdames, Messieurs les représentants des associations,

Mes chers amis Mariols,
 

   Je veux vous remercier, très chaleureusement, pour votre présence nombreuse devant le monument aux Morts pour commémorer ensemble le 8 mai 1945.

   Au lendemain de la capitulation sans condition de l’Allemagne nazie, les combats prenaient fin partout en Europe.

   Pour nous Européens, cette date signifie la fin de la Seconde guerre mondiale. Pourtant, les Alliés engagés dans un conflit mondial contre les puissances de l’Axe, allaient poursuivre leur combat jusqu’à la capitulation du Japon le 2 septembre 1945.

   Finalement et heureusement, la liberté aura triomphé de la barbarie.

   En l'instant, je me souviens avec force des cérémonies commémoratives, où devant notre monument aux Morts, dès mon plus jeune âge, comme beaucoup d'entre-vous, j'accompagnais mes parents et mes grands-parents.

   Bien des années ont passées et, je veux vous dire combien ce moment reste un devoir et une fierté pour moi d'être présent ici.

   Ce moment est toujours très fort pour moi, je m’incline avec respect et émotion devant la mémoire de ces Mariols tombés au champ d’honneur, songeons aux moments vécus par nos valeureux soldats, enfants de Marie, où se mêlent douleur, peine, larmes, mais aussi l’espoir.

   En ce mois de mai, les fleurs qui vont être déposées avec les enfants du village sont bien une des marques de la Reconnaissance à l’égard de tous ceux qui ont combattu, pour préserver les libertés dont nous jouissons aujourd’hui.

   Je m’incline avec respect et émotion devant la mémoire de près de 60 millions de victimes civiles et militaires qui périrent par la folie des hommes.

   Je salue avec le même respect et la même émotion, l’action héroïque de ces hommes et de ces femmes de la Résistance, de ces soldats de l’ombre, de cette jeunesse de France qui a combattu au péril de sa vie pour que triomphent les valeurs qui fondent notre démocratie.

   Enfin, je salue, tous les anciens combattants, pour leur action exemplaire dans l'entretien du devoir de mémoire et auxquels je témoigne une sincère reconnaissance.

   En ces minutes solennelles, je rappelle ces trois belles et grandes valeurs qui fondent notre république :

Liberté, Égalité, Fraternité.

   Rappelons nous :

   Sous les tortures les plus atroces, coups de pieds, brûlure à la cigarette, au fer à souder, les dents limés, Jean Moulin a enduré les pires souffrances pour qu’un jour du mois de mai, enfin libres, nous puissions regarder ces valeurs aux frontons de nos mairies.

N’oublions jamais le sens de son sacrifice.

   Dans notre beau comté de Nice, Ange Grassi, Séraphin Torrin, résistants des Francs Tireurs Partisans, arrêtés à Gattières, vivront à Nice un terrible calvaire, ils seront affreusement torturés pour leur faire avouer qui sont leurs camarades, qui sont leurs chefs. Ils ne parleront pas et le 7 juillet 1944, seront pendus aux réverbères de l’Avenue de la Victoire (Avenue Jean Médecin) face aux Galeries Lafayette.

N’oublions jamais le sens de leur sacrifice.

   N'oublions jamais qu'aux côtés des grands noms qui incarnent l'esprit de la Résistance, des milliers d'hommes et de femmes anonymes qui face à l'occupation, à la soumission, ont apporté la même réponse : ils ont dit non, tout de suite, fermement, calmement, à la barbarie nazie.

   Ils furent, avec tant d’hommes et de femmes d’exception, l’honneur de la France

   Mes chers amis Mariols, nous vivons ce 8 mai une belle journée de printemps, à Marie village où il fait bon vivre. Beaucoup d’entre nous, sommes nés après la Seconde Guerre Mondiale et avons eu la chance de toujours vivre dans une Europe de paix.

Mais rien n’est jamais définitivement acquis.

   Prenons garde aux fanatismes et aux totalitarismes qui partout rampent dans le monde, qui se répandent insidieusement, qui fourmillent, sous des aspects policés, dans nos communes,

   Mes chers amis Mariols les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets ! Ne détournons pas notre regard en pensant que les bruits de bottes sont loin de chez nous et que cela ne nous concerne pas.

   Hier, un nouveau président de la République a été élu, nous pourrions considérer que la démocratie est en elle-même garante de toutes les dérives xénophobes, racistes ou antisémites.

   Ce serait oublier la première leçon que nous devons retenir de la barbarie nazie. En effet, il ne faut pas oublier que le parti nazi est arrivé au pouvoir en Allemagne de manière démocratique.

   Persuadé que les difficultés quotidiennes sont de la faute de l’autre, se transforme très rapidement en haine de l'autre et débouche inéluctablement sur une politique de boucs émissaires et sur la violence.

   C'est plus facile que de combattre les vraies causes de la misère, des inégalités. La première valeur humaine c'est la tolérance et la compréhension de l'autre,mais c'est aussi la fermeté, la rigueur et l'inflexibilité face à ceux qui entendent déconsidérer nos valeurs humanistes.

   Aussi, riches de nos convictions républicaines, nous pouvons affirmer que le 8 mai, devient, et chaque année davantage, le moment de symboliser et de rappeler ces valeurs d’humanité, de tolérance, de respect et de dignité tirées des leçons de notre Histoire qui doivent être transmises de génération en génération

   Je citerai simplement, l'écrivain philosophe Elie Wiesel

« Ceux qui ne connaissent pas leur histoire s’exposent à ce qu’elle recommence ».

   Commémorer le 8 mai, reste plus que jamais un devoir pour chacun d’entre nous, un message fort à l’attention de notre jeunesse pour qu’elle soit garante des valeurs essentielles de la République.

   Pour conclure, mes chers amis Mariols, être ici devant la pierre froide de ce monument, ce n’est pas uniquement pour commémorer un glorieux passé, c'est préserver le rêve des bâtisseurs de l’Europe :

rapprocher les Hommes afin d’y enraciner durablement la paix.

La paix… à nous de la préserver et de porter haut et fort les valeurs républicaines et démocratiques que nos aînés nous ont léguées.

Souvenons-nous et n’oublions jamais de ce que signifie ce 8 mai 1945.

Je vous remercie de votre présence et de votre écoute.

 

Vive la Liberté, l’Égalité, la Fraternité!

Vive Marie!

 Vive la France!

Vive l'Europe


 

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